Force est de constater que l’activité de la majorité des entreprises est fortement ralentie, voire totalement arrêtée en raison du confinement.

On assiste à un écroulement des règlements : il n’y a plus que 30 % de règlements qui se font en phase amiable contre 80 % en temps normal.

Si du fait du confinement des entreprises se trouvent réellement en situation très délicate pour honorer leurs paiements, force est de constater que de nombreuses entreprises font de la rétention de trésorerie sans raison valable en invoquant la crise sanitaire pour ne pas payer leurs factures.

Le coronavirus est devenu le prétexte quasi systématique de beaucoup d’entreprises pour échapper à leurs obligations contractuelles. Cette pratique, totalement irresponsable, risque de créer une vague très importante de défaillances, dès la sortie progressive du confinement.

Si ces entreprises ne mettent pas très rapidement fin à ces comportements condamnables, des milliers de créanciers ne pourront, eux-mêmes, plus honorer leurs prochaines échéances et ne passeront tout simplement pas les prochains mois.

Dès la sortie progressive du confinement, seuls les créanciers les plus réactifs, les moins conciliants, pourront espérer recouvrer totalement, ou au moins partiellement, leurs créances, avant l’éventuel dépôt de bilan de leurs débiteurs.